L’Algérie est à l’aube de son histoire peuplée de Berbères, en partie nomades, issus de diverses migrations préhistoriques. >Histoire de l'Algérie
Les Algériens descendent généralement soit des Berbères, soit des Arabes, qui sont les deux ethnies qui prédominent en Algérie. >Les peuples de l'Algérie
Ce sont les peuplades qui vivent dans ce vaste désert qui lui donnèrent son nom : Al-Saharra ou Ar-Sahhra, qui signifient désert... >Le desert du Sahara
La ville d’Alger, également appelée « El Djazaïr », est la capitale de l’Algérie et la plus grande ville du pays. Elle est bâtie sur les contreforts des collines du Sahel algérois. Au nord et à l’est, Alger est bordée par la mer Méditerranée, et est dominée par la Casbah, la vieille ville, classée patrimoine mondial par l’UNESCO.
Avant d’être la ville que l’on connaît aujourd’hui, Alger était un simple comptoir phénicien. Fondée au VIIe siècle av. J.-C, elle s’appelait alors Ikosium, qui signifie l’île aux mouettes (surnom qui lui restera, car « El Djazaïr » signifie île), faisant référence aux nombreux îlots qui lui font face. Cité autonome de Maurétanie, elle devient en l’an 25 cité du royaume de Juba II, puis en l’an 40, cité romaine. Mais la chute de l’Empire romain laisse Alger en proie aux invasions vandales (429-534) puis berbères en 533. Au VIIe siècle, la tribu arabe des Beni Mezghenna s’y installe et développe considérablement l’agriculture et le commerce. C’est à ce moment-là qu’elle prend son nom arabe, le site étant nommé « El Djazair Mezghenna ». Comme de nombreuses villes algériennes, Alger, qui s’étend, attire les convoitises. Celles des Almoravides en 1082, des Almohades en 1152, des Espagnols en 1510 qui la rebaptisent « Alguère » (terme catalan).
En 1529, un corsaire ottoman, Barberousse, reprend la ville. Commence alors la régence d’Alger : elle devient la capitale d’une Algérie plus ou moins indépendante, sous tutelle ottomane. Mais en 1830, tout s’écroule. Les Français arrivent et vont s’imposer plus d’un siècle dans la ville, s’emparant de faubourgs et poussant les populations locales à se regrouper dans la Casbah. C’est à cette même époque que la ville prendra le nom d’Alger.
Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville accueille le débarquement des alliés en Afrique du Nord (opération torch), qui aidera en partie au revirement de la guerre et la victoire des Alliées. Plus tard, elle jouera également un grand rôle dans l’obtention de l’indépendance du pays. Les manifestations qui s’y tiennent le 13 mai 1958 vont entraîner en partie la chute de la IVe République française et le retour du Général de Gaulle, qui accordera l’indépendance de l’Algérie en 1962.
Comme par le passé, Alger redevient la capitale de l’Algérie. Cependant, le système de partie unique entraîne le mécontentement des Algériens, et en octobre 1988, de nouvelles manifestations éclatent. Ce tournant historique permet alors à l’Algérie d’avoir plusieurs parties et l’émergence d’une presse qui n’est plus sous le coup de la censure. Mais en 1991, un parti politique dirigé par des conservateurs religieux entraîne des violences. L’annulation d’un scrutin en 1992 réenclenche les manifestations politiques dans la ville. On voit de nombreux conflits éclater entre les conservateurs religieux et l’État. Il faut attendre 1999 pour que le calme revienne. Dès lors, Alger entame une croissance sociale, culturelle et économique fulgurante.