Antiquité
L’Algérie est à l’aube de son histoire peuplée de Berbères, en partie nomades, issus de diverses migrations préhistoriques. On parle surtout à l’époque de la Numidie, qui correspond à la côte occidentale de l’actuelle Algérie. Les Massyles, qui habitent la contrée, vont unifier la Numidie durant la Seconde guerre punique. Mais lors de la venue au Ier siècle des Romains, aider des Gétules (sorte de pasteurs nomades), l’Algérie va considérablement changer. Outre la venue de nombreux Romains sur les terres d’Algérie, la population locale se voit christianisée. Il reste d’ailleurs de cette époque encore quelques édifices antiques en Algérie.

Islamisation de l’Algérie
Au VIIe siècle, les Omeyyades, déjà présents à Damas, la capitale de leur Empire, décident d’étendre leur territoire. La chute de Rome et la faiblesse de l’Empire byzantin leur permettent sans difficulté de conquérir l’Algérie. Cependant, des clans de Berbères comme les Aurès n’auront de cesse de leur résister pendant plusieurs siècles. La dynastie arabe instaure une nouvelle religion : l’islam, et amène l’arabe comme langue du pays. Le brassage culturel des divers peuples qui conquièrent le pays entraîne le métissage de plusieurs langues : berbère, phénicien, romain, arabe, turc, français et espagnol, et la naissance de l’actuelle langue arabe algérienne.

Mais au cours des siècles, l’empire arabe se divise. L’Algérie voit s’établir sur ses côtes de nombreux corsaires, qui se servent de la côte du Maghreb comme base après le piratage des navires marchands. Parallèlement à ça, de nombreuses petites tribus se reforment et prennent le contrôle de leur ville. Les Portugais profitent de ce démantèlement et s’accaparent quelques villes maghrébines comme la ville algérienne d’Oran. En 1516, l’Espagne décide aussi de mettre fin à la puissance grandissante des corsaires et assiège Alger. Ils prennent alors possession de l’Algérie.

Domination ottomane
À cette époque, le corsaire turc Barberousse, avec l’appui des Kabyles, chasse les Espagnols d’Alger. Il devient alors le maître de la ville, et réussit à mettre la région sous la protection de l’autorité ottomane d’Istanbul. Certaines villes, comme Constantine, se détachent du pouvoir central d’Alger et se font administrer par des beys.

Colonisation française
En 1830, la marine française débarque sur les côtes algériennes, et fait capituler les peuples qu’ils rencontrent. Malgré la résistance de certaines tribus berbères, les Français achèvent en 1870 l’installation de leur domination, et nomment le pays Algérie. Le pays essuiera alors de nombreuses pertes, la politique de colonisation française étant radicale. L’avenir du pays est alors complètement bouleversé. Le gouvernement français fait venir de nombreux colons pour l’exploitation des terres locales. La majorité des autochtones sont parqués dans des sortes de ghettos dans leurs propres villes, pendant que les Français se font construire de magnifiques quartiers. La langue française est vite imposée par l’administration. La haine et la colère montent dans le cœur des Algériens de souche. Indépendance algérienne

Le 8 mai 1945, la répression des manifestations réclamant l’indépendance du pays fait de nombreux morts. Des villages entiers sont anéantis par l’armée française. La révolte s’étend alors à l’ensemble du pays. Des petits groupes de résistants se forment bien décidés à faire fuir l’occupant. En 1954, la guerre s’installe, violente. L’Algérie perd grand nombre de ses habitants ; tant par les morts que par l’exil des pieds-noirs, qui retournent vivre en France. Le 5 juillet 1962, l’Algérie est officiellement indépendante. Un régime autocratique est alors mis en place. Mais en octobre 1988, des émeutes obligent le gouvernement à tendre vers la démocratie. Les nombreux partis politiques qui émergent alors voient dans leur rang des partis dirigés par des religieux. En 1992, la victoire de l’un d’eux plongera à nouveau le pays dans une vague de violences et de terrorisme. Aujourd’hui apaisée, l’Algérie peut enfin renaître de ses cendres, et se construire, pour redevenir la nation forte et enviée qu’elle était par le passé.