Ce sont les peuplades qui vivent dans ce vaste désert qui lui donnèrent son nom : Al-Saharra ou Ar-Sahhra, qui signifient désert ou steppe.

Avec son étendue et son climat particuliers, le Sahara se distingue du reste de l’Algérie de par son statut d’écorégion. Même s’il s’étend sur une bonne partie du Sud algérien, le Sahara traverse également dix autres pays (le Maroc, la Tunisie, la Libye, l'Égypte, le Soudan, le Tchad, le Niger, le Mali, la Mauritanie et le Sahara occidental), et il divise le continent africain d’est en ouest. Le Sahara est également classé comme le plus vaste désert chaud du monde, d’où sa renommée internationale, et les nombreux touristes qu’il attire.

L’étendue territoriale du Sahara lui procure divers climats. Le Nord doit supporter des pluies hivernales, parfois atténuées par les perturbations méditerranéennes. Le Sud, quant à lui, subit des pluies d’été irrégulières qui dépendent de la force des dépressions tropicales, ou du front intertropical de convergence qui parfois remonte vers le nord. Le centre du Sahara est soumis à un climat aride et sec, où l’Alizé, un vent extrêmement violent, ou l’Harmattan, un vent sec et chaud, alternent. Il faut tout de même noter qu’à l’intérieur du Sahara, on trouve deux chaînes de montagnes : l’Hoggar et le Tibesti, qui eux reçoivent régulièrement de la pluie. Le reste du Sahara, qui frôle la côte atlantique, a droit aux brises de mer et à quelques brouillards. Autant dire que vivre au Sahara est rude. Surtout lorsque l’on sait que les températures peuvent atteindre 50 °C en journée.

Pourtant malgré ces éléments climatiques peu propices à la vie, des espèces florales et animales y ont élu domicile. Le scorpion jaune, la vipère des sables, le fennec (dit aussi renard des sables) ou l’addax (grande antilope blanche) sont les animaux les plus rencontrés. Les chameaux (originaires d’Asie centrale), ou les chèvres n’y siègent que depuis que l’homme (principalement les nomades touareg) les a domestiqués. Le laurier-rose et le cyprès du tassili sont les seules plantes méditerranéennes ayant résisté à l’avancée du désert. Mais on trouve toutefois des plantes résistances aux chaleurs et à l’aridité du désert telles que les acacias ou les tamaris. Les dattiers ont quant à eux été implantés par les nomades près des oasis comme réserve énergétique lors de leur migration.

Ce qui fascine avant tout au Sahara, ce sont principalement les ergs, ces grandes dunes qui occupent environ 20 % de la surface saharienne. Mais ce sont les regs (ou Serir), de grandes étendues plates qui recouvrent en majorité le Sahara. Le paysage saharien est extrêmement diversifié. On trouve entre autres, les Dayas, sorte de cuvettes au fond argileux dans lesquelles s’accumulent l’eau de ruissellement, des sebkhas (marais salants temporaires), et des hamadas (plateaux rocheux limités par des falaises). On rencontre aussi des oasis, sûrement l’élément du paysage le plus connu du Sahara après les dunes. Mais ceux-ci n’occupent qu’un millième du Sahara. Le reste du paysage est souvent connu sous l’appellation djebels, ce qui regroupe tous les autres reliefs du Sahara (collines ou plus grands massifs montagneux). On nomme guelta les plans d’eau (temporaires ou non) sans écoulement visible (mares…). Les oueds sont quant à eux des écoulements visibles temporaires, souvent de petits cours d’eau.